REFORME DU CODE DU TRAVAIL : LES DECIDEURS D'OCCITANIE REAGISSENT
Au lendemain de la présentation par le gouvernement des ordonnances réformant le Code du travail, le 31 août, Objectif Languedoc-Roussillon a recueilli l'analyse des acteurs économiques et institutionnels d'Occitanie. De la barémisation des indemnités prud'homales à la fusion des instances de représentation, en passant par l'extension du CDI de chantier, les avis divergent. Laurent Boissonade, co-président du Medef Occitanie : « C'était une attente forte des chefs d'entreprise. Le Code du travail se caractérise par une rigidité qui gêne le retour à l'emploi. Cette réforme permettra aux salariés de sortir plus facilement d'une relation contractuelle, à des coûts moins importants que la jurisprudence qu'on connaît en matière d'indemnités prud'homales. C'est un bon signal car elle va redonner des perspectives de réembauche et de réorganisation de l'outil de travail en fonction du niveau d'activité. » Dominique Seau, président d'Eminence (fabrication textile, Aimargues) :« Pour un groupe de 900 salariés dans le monde, cette réforme change peu de choses. Il y a des progrès : l'augmentation des indemnités légales, c'est du concret. La fusion des instances renforce le poids de ce mécanisme : elle donnera une capacité de discussion transversale à des représentants mieux formés, et cela nous simplifiera la vie. Mais les éléments de rupture avec les conventions collectives concernent moins les sociétés, comme nous, où il y a peu de turn over. Quant aux branches, où il faut encore définir les conditions d'utilisation des CDD, les cas de recours, les carences, etc. il reste beaucoup de travail à faire. »