RACHAT DE HAVAS PAR VIVENDI : BOLLORE DANS LE COLLIMATEUR DE L'AMF
En juillet dernier, Vivendi a bouclé le rachat des parts du groupe Havas qui étaient détenues par le groupe Bolloré. Moins de deux mois plus tard, l'annonce des mauvais résultats du groupe Havas au deuxième semestre fait tiquer l'AMF. L'entrepreneur breton et ses différents groupes pourraient une nouvelle fois se retrouver dans la tourmente. Toujours empêtré dans l'imbroglio Mediaset, Vincent Bolloré voit une autre de ses opérations teintée de soupçons: le rachat, par Vivendi, des parts du groupe Havas détenues par le groupe Bolloré. Prévu depuis quelques mois, cette opération est entrée dans le collimateur de l'autorité des marchés financiers (AMF) suite à la publication des mauvais résultats du groupe Havas il y a dix jours, selon des informations de BFM Business. Le géant français de la communication et de la publicité a annoncé une chute de 30% de ses bénéfices au second trimestre, l'obligeant à renoncer à son objectif de croissance annuelle. L'accord d'acquisition du 11 mai prévoyait un rachat par le groupe Vivendi des parts du groupe Havas détenus par le groupe Bolloré. Et le prix par action a été fixé à 9,25 euros, soit le cours le plus haut. A ce moment là, pas de soupçons sur la transaction et une "autorisation des autorités de concurrence concernées" est annoncée par le groupe Vivendi au début du mois de juillet. Vivendi rachète donc 59,2% d'Havas au prix de 9,25 euros par action, soit un coût total de l'opération estimé à plus de 2,3 milliards d'euros. | Lire aussi : Havas s'envole en Bourse après l'annonce du rapprochement avec Vivendi
UN CALENDRIER SUSPECT