REFORME DE L'ASSURANCE CHOMAGE: PATRONAT ET SYNDICATS ALERTENT LE GOUVERNEMENT
Les organisations patronales et syndicales gestionnaires de l'assurance chômage s'inquiètent de la réforme du régime prévue pour 2018. Elles craignent une baisse de l'indemnisation avec la remise en cause du caractère assurantiel du régime où l'indemnisation dépend des cotisations versées. Or, le gouvernement souhaite supprimer la cotisation salariale d'assurance chômage... L'assurance chômage. Après le Code du travail, voilà le prochain chantier que va mener le gouvernement pour continuer de réformer le marché de l'emploi. Les travaux techniques liminaires ont déjà débuté et Edouard Philippe a indiqué que la réforme serait sur pied pour l'été 2018. On en connaît les contours et les objectifs, le candidat Emmanuel Macron les ayant évoqués durant la campagne électorale. Le président de la République souhaite que l'Etat revienne dans la gestion de l'assurance chômage qui, jusqu'à présent, revient aux seules organisations patronales et syndicales, gestionnaires de l'Unedic, l'organisme qui fait fonctionner l'assurance chômage. Il propose également d'étendre le bénéfice de l'assurance chômage aux indépendants et aux salariés démissionnaires (dans la limite d'une fois tous les cinq ans cependant). Parallèlement, le nouveau gouvernement compte réaliser dix milliards d'économies sur l'assurance chômage à l'horizon de cinq ans, via notamment un meilleur contrôle de la réalité de la recherche d'emploi par les chômeurs indemnisés, un durcissement des règles d'indemnisation pour les seniors... et surtout en tablant sur un abaissement du taux de chômage à 7% en 2022 contre 9,5% actuellement.