EGALITE: UN PREMIER PAS DU GOUVERNEMENT VERS LE "NAME AND SHAME"
La secrétaire d'Etat chargée de l'égalité hommes-femmes, Marlène Schiappa, a reçu mardi pour une demie-journée de sensibilisation les dix entreprises figurant au plus bas du palmarès de la féminisation des instances dirigeantes. Les noms des deux absentes, Sartorius Stedim Biotech et Maurel & Prom, ont été mis en avant. Il s'agit de l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron, que sa secrétaire d'Etat chargée de l'égalité hommes-femmes avait renouvelée début juillet sur France Inter : nommer et blâmer publiquement les entreprises les plus en retard en matière de politiques de diversité. Mardi 12 septembre, Marlène Schiappa a fait un premier pas dans cette direction, en organisant au ministère une demi-journée de sensibilisation à l'égalité professionnelle. Les dix entreprises du SBF 120 les moins bien classées dans le palmarès de la féminisation des instances dirigeantes dressé en 2016 (pour le ministère des Droits des femmes de Laurence Roussignol) par le cabinet Ethic & Boards y ont été conviées, avec la menace sous-jacente de la publication des noms de celles qui déclineraient l'invitation. "Nous faisons le pari que nous allons pouvoir les transformer en actrices et acteurs de l'égalité professionnelle", expliquait en juillet Marlène Schiappa, en soulignant toutefois aussi que l'invitation au ministère serait une "forme de dernière chance de l'égalité". Elle pouvait par ailleurs s'inspirer de deux récents précédents de "name and shame" français: la dénonciation par Bercy en 2015 des cinq entreprises accumulant les plus gros retards de paiement, et celle par Myriam El Khomri en 2017 des discriminations à l'embauche pratiquées par AccorHotels et Courtepaille.