FLAT TAX, IFI : CES MESURES VONT-ELLES REELLEMENT AMELIORER LE FINANCEMENT DE L'ECONOMIE REELLE ?
Avec la flat tax sur l'épargne et l'IFI sur le patrimoine, le gouvernement veut engager une refonte profonde de la fiscalité afin de permettre un meilleur financement de l'économie réelle. Les professionnels des différents secteurs ne sont pas encore convaincus. C'est l'expression à la mode : financer l'économie réelle. Par la grâce de ces trois mots, le gouvernement justifie chacune des mesures annoncées et prévues en matière de fiscalité, sur l'épargne comme sur le patrimoine. Ainsi, remplacer l'actuel impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par un impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui ne taxerait donc pas le patrimoine financier, servirait à inciter les gens à investir leur argent dans des placements qui alimentent l'économie, comme l'assurance vie par exemple. Pour la flat tax, ou prélèvement forfaitaire unique, l'enjeu était d'améliorer la lisibilité de la fiscalité sur les produits financiers. Dans son programme de candidat à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron faisait le constat d'une fiscalité de l'épargne "trop complexe" avec des "régimes fiscaux différents" selon que l'on parle d'intérêts, de plus-values ou de dividendes. Et cette fiscalité serait de plus "inefficace" avec des "impositions marginales excessives (jusqu'à 62%), qui peuvent décourager l'investissement". L'idée d'un impôt forfaitaire unique de 30% correspondrait donc à une volonté de rendre la fiscalité "plus juste et transparent" mais aussi d'empêcher les épargnants de ne prendre en compte que les critères fiscaux lors de l'investissement.