AEROPORT DE TOULOUSE : "LES MASQUES VONT TOMBER DANS LES SEPT PROCHAINS MOIS"
Au-delà du départ symbolique de Jean-Michel Vernhes de la tête de l'aéroport de Toulouse, la plateforme pourrait connaître un nouveau tournant au printemps 2018 puisque l’État doit décider s’il met en oeuvre l’option de vente à Casil Europe des 10 % de ses parts restantes d’ATB. Pour les opposants à la privatisation, "les sept prochains mois seront cruciaux pour l'avenir de l'aéroport". Révélée ce jeudi par La Tribune, l'annonce du remplacement surprise de Jean-Michel Vernhes de la présidence du directoire de l'aéroport de Toulouse* est hautement symbolique. À la tête de la plateforme aéroportuaire depuis 1999, Jean-Michel Vernhes est une figure du transport aérien. "Il a mené pendant des décennies une gestion saine de l'aéroport jusqu'à l'arrivée de Casil Europe (en avril 2015, cette société chinoise a racheté 49,99 % des parts de la société Aéroport ToulouseBlagnac (ATB), auparavant détenues par l'État, NDLR). Avant ce rachat, l'aéroport ne reversait que la moitié des bénéfices aux actionnaires et pas l'intégralité comme maintenant", estime Marc Péré, président de Métropole citoyenne, groupe politique d'opposition au conseil communautaire de Toulouse Métropole. Ce dernier présentera une motion en assemblée le 3 octobre prochain pour dénoncer "une spoliation", mettant en cause "la gestion financière de l'aéroport au service du développement économique de notre territoire, et non au service d'intérêts financiers qui menacent son avenir".