FOIE GRAS : LES ELEVEURS APPELLENT MACRON A L'AIDE
La délégation du Cifog, le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras, est ressortie insatisfaite de sa rencontre avec le ministre de l'Agriculture Stéphane Travers. Elle en appelle donc à Emmanuel Macron pour répondre à "la détresse des éleveurs". Après le vide sanitaire décrété au printemps 2017 puis le redémarrage de la production, la grippe aviaire continue de faire des ravages... mais cette fois, dans les finances des éleveurs. Le Cifog a donc rencontré le ministre de l'Agriculture Stéphane Travers mais estime en sortant de la réunion que "le compte n'y est pas. En cause, une demande de la filière de "prendre en compte les pertes d'exploitation après la date du 29 mai dans certains élevages qui n'ont pas pu reprendre leur activité normale". "Le ministre comprend la nécessité de cette indemnisation, mais évoque des problèmes d'incompatibilité européenne, explique le Cifog. Pourtant, la pénurie d'animaux d'un jour, causée par l'abattage préventif des cheptels reproducteurs de la zone décidée par les autorités sanitaires, a bien pour conséquence directe le redémarrage complexe et retardé des élevages" après la date butoir du 29 mai, se défend le Cifog. "D'autre part, le cycle de production comportant 3 mois d'élevage minimum avant la phase de gavage a mécaniquement imposé un redémarrage réel des ateliers de gavage au plus tôt à la mi-août. De ce fait, certains éleveurs n'ont pas pu remplir leur élevage et certains gaveurs ont dû attendre septembre pour reprendre leur activité. Ce qui représente 3 à 4 mois de pertes supplémentaires non indemnisées à ce jour, soit près de 25 % des revenus des producteurs. Les conséquences économiques sont ainsi trop lourdes pour que ces éleveurs puissent les supporter seuls après 2 ans de crise aviaire."