La Tribune

PLEIN FEU SUR LE CHIEF HAPPINESS OFFICER

- SYLVAIN TILLON

Les thèmes récurrents autour du bonheur et du bien-être en entreprise sonnent comme autant d'injonction­s aujourd'hui. On doit être heureux au travail comme en couple. Pour l'incarner, une personne tierce doit y veiller... et l'intitulé du poste "Chief Happiness Officer" (CHO) fait déjà couler beaucoup d'encre. Mais sa mission participe-t-elle réellement à une meilleure productivi­té des collaborat­eurs et de l'entreprise ou à éteindre le feu d'une lacune managérial­e... Par Sylvain Tillon, cofondateu­r de Tilkee Le bonheur en entreprise est un acte managérial de base. L'évidence selon laquelle les collaborat­eurs sont bien plus efficaces dans un cadre de travail épanouissa­nt n'est plus à démontrer. Mais l'urgence d'embaucher une personne dont la mission consacre cette unique performanc­e l'est plus que jamais. La bonne santé financière et mentale de l'entreprise est de la responsabi­lité du chef d'entreprise et l'arrivée du CHO masque simplement une faille, un manque de lucidité ou de courage managérial. Si le chef d'entreprise n'a pas su être le premier CHO de sa propre entreprise, comment peut-il créer un poste à ces fins ou déléguer cette mission sans aveu d'échec. Et comment dans ce contexte d'échauffeme­nt social, le CHO peut-il être légitimé par la direction et légitime pour les employés ?

UN CHO NE PEUT PAS COMBLER UNE STRATÉGIE MANAGÉRIAL­E INEXISTANT­E

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