La Tribune

LE GRAND BOND EN ARRIERE DE RYANAIR

- FABRICE GLISZCZYNS­KI

Le tollé provoqué par l'annulation brutale de 2.000 vols d'ici à fin octobre remet en cause les efforts menés depuis quatre ans pour améliorer l'image de la compagnie dans le but d'accompagne­r le changement de modèle de la compagnie, désormais focalisée sur les grands aéroports. L'annulation brutale de 40 à 50 vols par jour à effet immédiat d'ici à fin octobre annoncée par Ryanair, et la communicat­ion hasardeuse qui l'a accompagné­e vont coûter cher à la compagnie. Bien plus que les 5 millions d'euros en moins de rentabilit­é au cours des prochaines semaines et des 20 millions d'euros maximum prévus par la compagnie pour indemniser les 400.000 passagers touchés par l'annulation de ces 2.000 vols au total. Aucune solution de repli pour les passagers prévenus au dernier moment qui ont dû, le plus souvent, mettre la main à la poche pour trouver le moyen d'arriver à bon port.

BONUS AUX PILOTES

Car cette décision, prise selon la compagnie pour rétablir une ponctualit­é défaillant­e provoquée par des erreurs dans les plannings des pilotes, provoque la colère des passagers et écorne évidemment l'image de Ryanair. Michael O'Leary, son directeur général parle « d'importants dommages à la réputation » et propose même, selon La Libre Belgique, un bonus de 12.000 euros à ses commandant­s de bord et 6.000 euros à ses copilotes pour qu'ils fassent une croix sur 10 jours de congés afin de limiter la casse. Pouvant représente­r quasiment un mois de salaire chez certaines compagnies, ce chèque en dit long sur l'ampleur du couac et de son impact sur Ryanair.

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