« THE VILLAGE », L'INNOVATION VIENT AUSSI DES TERRITOIRES
Pendant deux jours, à Saint-Bertrand-de-Comminges, 80 « change makers » ont débattu avec les élus de l'Occitanie et les habitants de ce petit village, étape sur la route de SaintJacques-De-Compostelle, pour réfléchir aux moyens de retisser les liens entre l'échelon global et l'échelon local. Nouvelles mobilités, énergies renouvelables, logement, place des femmes, éducation, culture... De nouvelles opportunités apparaissent pour remettre l'économie au service de l'homme, grâce au numérique. Des idées pour demain. C'est le récit d'une rencontre qui, selon les mots de la maire de Saint-Bertrand-de-Comminges, Marie-Claire Uchan, « aurait paru improbable il y a peu plus d'un an ». Celle entre les habitants d'un tout petit village des Pyrénées - quelque 200 âmes sur une douzaine de kilomètres carrés et les acteurs français du changement positif : entrepreneurs, militants associatifs, femmes et hommes politiques engagés pour l'émergence de solutions destinées à remettre l'économie au service de l'homme. Dans ce lieu de charme chargé d'histoire mais aujourd'hui laissé pour compte de la métropolisation, La Tribune a organisé, les 8 et 9 septembre, avec Nicolas Hazard, fondateur d'Inco, la première édition de The Village, nouveau rendezvous annuel qui rassemble quelque 80 change makers, des acteurs du changement dans des domaines variés, réunis afin de réfléchir à une meilleure intégration entre global et local, ce que nous appelons aussi la révolution du « glocal ». Car si la mondialisation crée des opportunités, elle développe aussi des inégalités, dont celle entre les villes de plus en plus peuplées et dynamiques et les territoires ruraux désertés, malgré leur attractivité en termes de cadre de vie comme de prix de l'immobilier.