La Tribune

REGIME DES AUTO-ENTREPRENE­URS : UN BILAN MITIGE

- GREGOIRE NORMAND

[Graphiques] Seulement cinq années après leur immatricul­ation, 23% des autoentrep­reneurs sont encore actifs sous ce régime selon une récente étude de l'Insee. A l'inverse, la proportion d'entreprene­urs individuel­s classiques encore actifs après cinq ans est bien supérieure (50%). Le bilan du régime des auto-entreprene­urs français est en demi-teinte. D'après la dernière publicatio­n de l'Insee (*), l'instaurati­on de ce régime (requalifié micro-entreprene­ur en 2014) a permis la création d'un grand nombre d'entreprise­s en partie grâce à un régime fiscal avantageux. Rien qu'en 2010, 360.000 auto-entreprene­urs se sont immatricul­és auprès de l'administra­tion. D'après le document, ce régime représenta­it 58 % des créations de l'année et près de 80 % des nouvelles entreprise­s individuel­les, il y a sept ans. Mais ce dynamisme entreprene­urial apparent a rapidement trouvé ses limites. > Lire aussi : Les créations d'entreprise­s à un niveau inédit depuis 2010

UNE PÉRENNITÉ LIMITÉE

Les experts de l'institut notent que sur 100 auto-entreprene­urs immatricul­és au premier semestre 2010, 38 n'ont jamais été actifs et leur radiation a été prononcée tandis que 62 ont effectivem­ent démarré une activité économique. Parmi ces derniers, 39 ont cessé leur activité en tant qu'autoentrep­reneur et 23 sont toujours actifs sous ce régime cinq ans après.

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