PERMACULTURE ET AGRICULTURE URBAINE, LE REVE DE L'AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
Plébiscités par une population de plus en plus diplômée et en quête de sens, les potagers se multiplient en ville alors que les microfermes fleurissent à la campagne. Un mouvement qui vise une autonomie quelque peu utopique, mais qui contribue à la résilience des territoires. Le 18 avril, lors de la présentation du film à la presse, deux salles de cinéma affichaient complet. Depuis, à Paris comme en province, L'Éveil de la permaculture a enregistré 50.000 entrées. Le succès du documentaire du réalisateur Adrien Bellay montre bien l'intérêt croissant pour ce mouvement né en Australie dans les années 1970, qui s'inspire de la nature afin de réduire au minimum la consommation de ressources et de créer des microfermes visant l'autonomie vivrière et énergétique. Alors qu'il y a quelques années le phénomène n'était connu que de certains milieux d'initiés, il attire aujourd'hui l'attention d'un public diversifié et diplômé : architectes, juristes, médecins sont de plus en plus nombreux parmi les apprentis venant s'initier aux principes de la permaculture lors de stages organisés à l'étranger et dans toute la France, témoignent les formateurs devant la caméra d'Adrien Bellay. Impuissants face aux scandales de l'industrie agroalimentaire, appauvris par la crise financière de 2008, les néoagriculteurs viennent chercher dans ces formations des moyens d'agir face aux pires effets de la mondialisation, la possibilité d'élaborer des solutions concrètes qui passent notamment par la revalorisation des réseaux locaux et l'économie circulaire.
CRÉER DES FERMES EN VILLE