BUDGET 2018 : COMMENT RENDRE LA TRANSITION ENERGETIQUE ACCESSIBLE AUX PLUS PRECAIRES
Retour de la prime à la casse, aides aux travaux de rénovation énergétique…le budget 2018 du ministère de la Transition écologique et solidaire s’efforce d’épargner le budget des plus modestes. Il ré-équilibre aussi le soutien aux énergies renouvelables qui pèsera moins sur EDF et ses clients, et plus sur les distributeurs et consommateurs d’énergies fossiles. Il y a au moins un point sur lequel Nicolas Hulot - qui doit par ailleurs composer avec le ministère de l'Agriculture et avec les énergéticiens - peut se réjouir. Son ministère (désormais baptisé de la Transition écologique et solidaire) voit son budget passer de 9,9 milliards d'euros en 2017 à 10,4 milliards pour 2018, soit une hausse de 3,9%. En revanche, ses effectifs seront dans le même temps réduits de près de 1.300 personnes. Quant à son bras armé, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), elle ne sera plus financée comme par le passé par une partie du produit de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes), mais ré-intégrée au budget de l'Etat. Ses crédits de paiement pour 2018 sont accrus de 36% à 613 millions d'euros, afin de lui éviter les situations de trésorerie délicates qu'elle a pu connaître les dernières années. Cela lui permettra par ailleurs de créer un fonds « airmobilité » doté de 20 à 25 millions de crédits. En revanche, ses autorisations d'engagements sont revues à la baisse, et l'agence devra contribuer à l'effort budgétaire par une économie de 50 millions d'euros en 2018.