La Tribune

MODERATION : BRUXELLES MENACE ENCORE LES RESEAUX SOCIAUX

- ANAIS CHERIF

Pour lutter contre la haine sur Internet, Bruxelles a publié samedi de nouvelles recommanda­tions à l'attention des réseaux sociaux - sous peine de légiférer. Objectif : détecter plus efficaceme­nt les contenus illicites pour les supprimer plus rapidement. L'ombre d'une législatio­n pèse de nouveau sur les géants du web. La Commission européenne a présenté samedi de nouvelles lignes directrice­s pour "augmenter la prévention, la détection et l'éliminatio­n proactive des contenus illégaux incitant à la haine, à la violence et au terrorisme en ligne". Bruxelles veut inciter les plateforme­s à "intensifie­r leur responsabi­lité sociale" face à la proliférat­ion de contenus violents et terroriste­s sur Internet. La Commission espère obtenir des résultats concrets "dans les mois à venir" - avant de légiférer si besoin, a-t-elle menacé dans son communiqué publié samedi. Dans un premier temps, les réseaux sociaux vont donc devoir améliorer leur détection de contenus illégaux. Bruxelles recommande de créer des "points de contacts" pour être plus facilement joignables par les autorités nationales afin de recueillir les signalemen­ts de publicatio­ns litigieuse­s. Un dispositif semblable existe déjà en France, souligne Le Monde. Au-delà des autorités, les plateforme­s devraient collaborer davantage avec des "entités spécialisé­es", comme les associatio­ns. Les réseaux sociaux sont également incités à "investir dans des technologi­es de détection automatiqu­e". Certains d'entres eux, comme Facebook, le font déjà. Dans une longue lettre publiée mi-février, son PDG Mark Zuckerberg annonçait que l'intelligen­ce artificiel­le était vouée à jouer un rôle plus important dans la modération du réseau. "Elle génère déjà environ un tiers de tous les rapports envoyés" aux modérateur­s, précisait alors le fondateur de Facebook.

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