NOKIA : LE BRAS DE FER SE POURSUIT ENTRE LA DIRECTION ET LES SYNDICATS
Tandis que la direction de l’équipementier télécoms, sous la pression du gouvernement, a affirmé qu’elle tiendra ses engagements liés au maintien de l’emploi dans deux filiales en France, les syndicats espèrent limiter l’ampleur du PSE, qui concerne près de 600 collaborateurs des fonctions supports. L'annonce avait fait l'effet d'une bombe. Début septembre, Nokia a fait part de sa décision de tailler dans ses effectifs dans l'Hexagone, en supprimant quelques 597 postes dans les fonctions supports d'ici 2019. Ces coupes concernent deux filiales du groupe : Alcatel-Lucent International et Nokia Solutions and Networks, basées sur le campus de Paris-Saclay (Essonne) et à Lannion (Côtes d'Armor). Immédiatement, les syndicats se sont rebiffés et ont alerté le gouvernement. A leurs yeux, une telle saignée est d'autant plus inacceptable que Nokia, qui a racheté Alcatel-Lucent en janvier 2016, n'a pas respecté ses engagements de maintien de l'emploi. Concrètement, dans les filiales concernées par ce PSE, l'équipementier télécoms finlandais s'est engagé à maintenir les effectifs à 4.200 postes jusqu'à la fin 2017, alors qu'ils n'en comptent plus que 3.900. En outre, Nokia s'est aussi engagé à doper ses effectifs en recherche et développement à 2.500 postes d'ici à la fin 2018, contre 2.000 aujourd'hui. Depuis, les réunions se sont enchaînées à Bercy. Le gouvernement a rencontré à plusieurs reprises les dirigeants de Nokia et les représentants syndicaux. Au terme de la dernière réunion, lundi, la direction a clamé qu'elle tiendrait ses engagements en matière de volume d'emploi, « grâce aux recrutements prévus » . Le groupe a notamment affirmé qu'il embaucherait rapidement 300 personnes. Ce qui lui permettra, tout juste, de ramener au niveau initialement prévu ses effectifs dans Alcatel-Lucent International et Nokia Solutions and Networks