LA MONDIALISATION, CA MARCHE ! (ENCORE UN PEU)
Bonne nouvelle, pour une fois, le FMI vient de réviser en hausse ses prévisions pour la croissance mondiale. La chronique de Philippe Mabille, directeur de la rédaction de "La Tribune", dans "Entendez-vous l'éco" sur France Culture du 12 octobre 2017. Le Fonds monétaire international vient de relever ses prévisions économiques de 0,1 point pour 2017 et 2018, soit une croissance estimée désormais à respectivement 3,6% et 3,7%. Cela pourrait sembler anecdotique mais ce n'est pas l'épaisseur d'un cheveu à l'échelle d'un PIB mondial estimé par la Banque Mondiale à 75,5 trillions (75.500 milliards de dollars) ou 115.000 milliards de dollars si on le calcule en parité de pouvoir d'achat. Le commerce mondial reprend des couleurs, après une décennie noire. Bref, la mondialisation, si décriée, cela marche quand même encore, un peu. Si le FMI salue la reprise, qualifiée de remarquable et de généralisée, est-ce pour autant le signal de la sortie de crise ? Il ne faudrait pas triompher trop vite. D'abord parce que le bonheur n'est pas dans le PIB et que cet indicateur ne mesure qu'imparfaitement, on le sait, la perception réelle de la santé des économies. La croissance revient partout, notamment dans les pays émergents, et même en Chine qui suscitait des inquiétudes. Mais, pour la zone euro, si la croissance devrait être de 2,1% cette année, elle retomberait selon le FMI à 1,9% l'an prochain. La reprise n'est donc pas encore consolidée. Et même si les marchés financiers caracolent sur des niveaux records, les fragilités et les incertitudes rendent le monde toujours aussi incertain et volatil.
QUELLES SONT CES FRAGILITÉS ?