TAXATION DES GAFA : MARGRETHE VESTAGER PROMET DES AVANCEES RAPIDES
La commissaire européenne à la Concurrence a qualifié le projet de taxation des géants du net de "train à grande vitesse", jeudi, à Paris. Reste désormais aux 28 Etats membres, dont certains restent réfractaires à toute harmonisation, à s'accorder sur la manière d'y parvenir. "Les règles fiscales européennes doivent faire en sorte que les entreprises du numérique apportent une contribution équitable." De passage à Paris, où elle a rencontré jeudi matin le Premier Ministre Edouard Philippe, la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager a abordé l'épineuse question de la taxation des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), devant la presse. Une semaine après avoir annoncé l'assignation en justice de Dublin, qui n'a toujours par recouvert les 13 milliards d'euros dus par Apple à l'Etat irlandais, la Danoise a assuré que la situation allait avancer rapidement. "C'est un train à grande vitesse, car nous allons aller très vite", a-t-elle promis, dans les locaux de la représentation de la Commission européenne en France. Un train roulant, donc, vers la fin de l'optimisation fiscale des géants du net. "Mon rôle est d'assurer une concurrence juste, et ce n'est pas juste si certaines entreprises ne paient pas leurs taxes", a constaté celle que les médias surnomment la "bête noire de la Silicon Valley". Dans le dossier Amazon, sommé de rembourser 250 millions d'euros d'avantages fiscaux indus au Luxembourg, la commissaire a par exemple estimé que les aides accordées par l'Etat était illégales "car réservées à cette seule entreprise".