TARMAC AEROSAVE: QUAND ECONOMIE CIRCULAIRE ET AERONAUTIQUE SE DONNENT LA MAIN
Créée par Airbus, Suez et Safran, cette entreprise allie services de stockage, maintenance et démantèlement d'avions, sur ses deux sites de Tarbes et de Teruel (Espagne). Après dix ans d'existence, elle emploie 200 personnes et réalise 42 millions de chiffre d'affaires. Airbus n'aurait rien pu faire sans Suez. Et Suez n'aurait rien pu faire sans Airbus. L'une des pépites du secteur aéronautique français, l'entreprise Tarmac Aerosave, qui fêtait la semaine dernière ses 10 ans, est le produit d'une telle collaboration inédite: celle entre le constructeur d'aéronefs européen et l'un des leaders mondiaux de la gestion de l'eau et des déchets, renforcée depuis les débuts par l'expertise en matière de conception et de production de moteurs d'avions de Safran. En 2005, quand les prémices de l'aventure ont été établies, l'aviation commençait tout juste à se poser une question jusqu'alors prématurée: que faire des appareils qui commençaient tout juste à arriver en fin de vie? C'est un appel d'offres de l'Union européenne (Life Environnement) qui avait incité les deux entreprises, jusqu'alors évoluant dans des univers éloignés, à réunir leurs compétences complémentaires pour adresser ce défi conjointement, autour du projet Pamela (Process for advanced management of end-of-life of aircraft). Deux ans plus tard, le succès de la formule était certifié par l'annonce de la création de Tarmac Aerosave, société réunissant Airbus, Sita et -initialement avec une part minoritaire- Safran autour d'un nouveau métier: la déconstruction d'avions militaires et civils. Avec ses 200 emplois pour 42 millions de chiffre d'affaires, Tarmac Aerosave est aujourd'hui une entreprise en croissance dont le business model exploite pleinement la complémentarité de ses actionnaires fondateurs.