La Tribune

IMMOBILIER : BORDEAUX AFFICHE COMPLET

- ORIANNE DUPONT ET MIKAEL LOZANO

L'autocollan­t "Parisien rentre chez toi" qui fleurit sur les abribus bordelais éclaire la problémati­que immobilièr­e de la ville, confrontée à une pression démographi­que forte conjuguée à une pénurie de biens. Les offres se font rares dans le centre historique de Bordeaux. Conséquenc­e : les prix ont bondi de 44 % en 10 ans et de 15 % entre 2016 et 2017, repoussant les Bordelais au-delà des boulevards, voire de la rocade. Même les nonGirondi­ns, aux budgets souvent plus confortabl­es, peinent à décrocher le sésame. "Entre 2014 et 2017, un T3 dans un immeuble des années 80 du quartier Saint-Genès est passé de 110.000 € à 270.000 €. » Catherine Coutellier, directrice de l'agence Immo de France dans le centre-ville de Bordeaux, dresse le même bilan que ses confrères : "Ça devient difficile pour les locaux d'acheter." Il n'est pas évident de déterminer un prix au m2 ; si le prix médian donné par l'Union des syndicats de l'immobilier (Unis) s'élève à 3.550 €, il atteint 6.000 € dans le triangle d'or, 4.000 € à Saint-Michel, 5.000 € à Caudéran et peut faire des pointes à 10.000 € pour un appartemen­t à Saint-Christoly. Du côté de la Fnaim, on fixe le curseur entre 5.000 € et 7.000 €. "L'inflation concerne tous les quartiers, constate Daniel Seignat, président de l'Unis, même ceux de Belcier et Bacalan sont tirés vers le haut par le neuf car ils se retrouvent dans de nouveaux centres urbains, ce ne sont plus des marchés de report." Thibault Sudre, notaire à Bordeaux, le confirme : "Avant on avait 12 quartiers, aujourd'hui il y a l'hyper-centre et le reste."

LES GRANDS APPARTEMEN­TS, INEXISTANT­S OU HORS DE PORTÉE

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