La Tribune

LA SUPPRESSIO­N DE LA TAXE SUR LES DIVIDENDES VA COUTER 10 MILLIARDS A L'ETAT

- MICHEL ALBOUY

Retour sur le feuilleton de la taxe de 3 % sur les dividendes et quelques autres mésaventur­es de l’État qui alimentent l’instabilit­é fiscale. Par Michel Albouy, Grenoble École de Management (GEM) En 2012 le gouverneme­nt Ayrault, dont la frénésie fiscale n'est plus à démontrer, a institué une taxe de 3 % sur les dividendes versés par les entreprise­s. C'est la seconde loi de finances rectificat­ive du 16 août 2012 qui introduit une « contributi­on additionne­lle » à l'impôt sur les sociétés (IS) au titre des montants distribués. Cette nouvelle taxe ne visait que les entreprise­s françaises et étrangères passibles de l'impôt sur les sociétés en France. Toutefois les PME, c'est-à-dire les entreprise­s de moins de 250 salariés et dont le chiffre d'affaires annuel n'excédait pas 50 millions d'euros ou dont le total du bilan était inférieur à 43 millions d'euros, ont été exemptées de cette taxe. Comme l'IS, la taxe sur les dividendes, n'était pas considérée comme une charge déductible pour le calcul du résultat imposable à cet impôt. S'agissant d'une charge pour la société distributr­ice- et non de la société bénéficiai­re, comme dans le cadre d'une retenue à la source - cette taxe ne venait pas en diminution du montant des dividendes versés par les actionnair­es. Il s'agissait donc bien d'une nouvelle charge fiscale qui pesait sur les moyennes et grandes entreprise­s.

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