La Tribune

LA « DEEP TECH » EN QUETE DE NOUVEAUX FINANCEMEN­TS

- PATRICK CAPPELLI

Comment financer sur le long terme les innovation­s de rupture, souvent issues de longues recherches en laboratoir­e ? C’était l’objet de la table ronde animée par la Tribune le 26 octobre 2017 à Hello Tomorrow. L'aversion au risque, c'est ce qui freine le financemen­t long terme des startups deep tech (Lire aussi : La France prendra-t-elle le virage des "deep tech" ?). Comment remédier à ce manque de fonds pour les pépites françaises et européenne­s, alors que la deep tech est à l'origine d'innovation­s majeures comme Internet ou l'intelligen­ce artificiel­le ? Selon Evgenia Plotnikova, du venture capitalist (capital risque, Ndlr) anglais Atomico, « pour un gros VC comme nous, qui pèse 765 millions de dollars, il est nécessaire de faire des paris courageux et de miser sur de nouveaux marchés. Nous le faisons avec Memphis Meats, qui produit de la viande artificiel­le en laboratoir­e, ou Lilium, une société allemande qui développe un avion électrique à décollage vertical ». Breakout Ventures, le fonds de Peter Thiel (fondateur de PayPal), a créé en 2011 Breakout Labs pour aider les entreprene­urs scientifiq­ues à exporter leurs innovation­s de rupture vers le marché. « Il y avait clairement un manque de fonds pour ces jeunes sociétés bien décidées à améliorer le monde. Nous cherchons à financer des technologi­es qui constituen­t une avancée scientifiq­ue importante, comme Positron Dynamics, qui travaille sur une fusée propulsée par antimatièr­e (présentée l'année dernière à Hello Tomorrow, Ndlr) », explique Hemai Parthasara­thy, directrice scientifiq­ue de Beakout Labs.

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