LA « DEEP TECH » EN QUETE DE NOUVEAUX FINANCEMENTS
Comment financer sur le long terme les innovations de rupture, souvent issues de longues recherches en laboratoire ? C’était l’objet de la table ronde animée par la Tribune le 26 octobre 2017 à Hello Tomorrow. L'aversion au risque, c'est ce qui freine le financement long terme des startups deep tech (Lire aussi : La France prendra-t-elle le virage des "deep tech" ?). Comment remédier à ce manque de fonds pour les pépites françaises et européennes, alors que la deep tech est à l'origine d'innovations majeures comme Internet ou l'intelligence artificielle ? Selon Evgenia Plotnikova, du venture capitalist (capital risque, Ndlr) anglais Atomico, « pour un gros VC comme nous, qui pèse 765 millions de dollars, il est nécessaire de faire des paris courageux et de miser sur de nouveaux marchés. Nous le faisons avec Memphis Meats, qui produit de la viande artificielle en laboratoire, ou Lilium, une société allemande qui développe un avion électrique à décollage vertical ». Breakout Ventures, le fonds de Peter Thiel (fondateur de PayPal), a créé en 2011 Breakout Labs pour aider les entrepreneurs scientifiques à exporter leurs innovations de rupture vers le marché. « Il y avait clairement un manque de fonds pour ces jeunes sociétés bien décidées à améliorer le monde. Nous cherchons à financer des technologies qui constituent une avancée scientifique importante, comme Positron Dynamics, qui travaille sur une fusée propulsée par antimatière (présentée l'année dernière à Hello Tomorrow, Ndlr) », explique Hemai Parthasarathy, directrice scientifique de Beakout Labs.