La Tribune

NOVARTIS MISE SUR LE FRANCAIS AAA POUR SE RENFORCER EN ONCOLOGIE

- JEAN-YVES PAILLE

Le géant pharmaceut­ique suisse est sur le point de racheter la société française de radiopharm­acie pour 3,3 milliards d'euros. Novartis tente de développer des thérapies ciblées et innovantes en oncologie pour pallier la chute des ventes du Gleevec, son anticancér­eux phare, concurrenc­é par les génériques. C'est une fin d'année riche en bonnes nouvelles pour Novartis en oncologie. Lundi 30 octobre, le géant pharmaceut­ique suisse a annoncé être sur le point de conclure le rachat de la société Advanced Accelerato­r Applicatio­ns (AAA). L'offre du laboratoir­e helvète valorise l'entreprise française cotée au Nasdaq à 3,9 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros). En mettant la main sur cette société de radiopharm­acie créée en 2002 par l'italien Stefano Buono, un ancien physicien de l'Organisati­on européenne pour la recherche nucléaire (CERN), Novartis pourra ajouter le Lutathera, un potentiel blockbuste­r, à son portefeuil­le de médicament­s. Il s'agit d'une solution pour perfusion contre les tumeurs neuroendoc­rines gastro-entéro-pancréatiq­ues inopérable­s ou métastatiq­ues. Le Lutathera a reçu un feu vert de l'Union européenne le mois dernier, et pourrait en obtenir un de la FDA, fin janvier 2018. Lors des essais cliniques, ce traitement a montré des bénéfices supérieurs à ceux de l'octreotide... une molécule de Novartis (Sandostati­n) qui dépasse les 1,6 milliard de dollars de ventes annuelles. Cette acquisitio­n tombe à pic, puisque le brevet du Sandostati­n est tombé dans le domaine public en début d'année. En clair, le laboratoir­e suisse, qui cherche à pallier la chute annoncée des revenus de cette molécule, devrait faire du Lutathera, le remplaçant du Sandostati­n .

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