"UN BREVET NE VAUT RIEN S'IL N'ARRIVE PAS A MATURITE"
L'Institut Curie lance un plan stratégique pour amener un plus grand nombre d'innovations en cancérologie sur le marché. Cela passe par un meilleur suivi des biotechs créées ou suivies par l'institut, et une meilleure protection de la propriété intellectuelle autour des découvertes de ses chercheurs, explique Amaury Martin, responsable de la direction de la valorisation et des partenariats industriels de l'institution publique. LA TRIBUNE - Vous avez annoncé une nouvelle stratégie pour faire de l'Institut Curie une référence du transfert de technologies en cancérologie. De quoi s'agit-il? AMAURY MARTIN - Depuis 2003, l'Institut Curie fonctionnait avec deux piliers, l'un consacré aux brevets et l'autre aux collaborations. Deux nouveaux pôles ont été ajoutés à la rentrée. L'un, très en amont, s'occupe de la détection des innovations et de leur maturation. L'autre est dédié à l'accompagnement et la maturation des startups. Le transfert des innovations de l'Institut Curie est mis aujourd'hui au même niveau que les autres axes stratégiques dans notre projet d'entreprise 2015-2020. Notre objectif est d'absorber l'ensemble des questions allant du transfert de la recherche à son application, et plus seulement de déposer des brevets et signer des accords comme nous le faisions auparavant. Par ailleurs, nous voulons aujourd'hui décloisonner nos activités en interne avec les 1500 personnes travaillant dans la recherches, les 2000 personnes travaillant au sein de l'hôpital et les fonctions transverses.