« LA BANQUE N'EST PAS GRATUITE », RAPPELLE FREDERIC OUDEA A ORANGE
Interrogé sur l’arrivée d’Orange Bank, qui joue la carte de la gratuité, le patron de la Société Générale a souligné que les exigences de sécurité nécessitaient d’importants investissements. Dans ce contexte, il compte « développer à fond Boursorama », sa banque en ligne. Le nouvel entrant Orange Bank ne laisse pas indifférent la concurrence. Interrogé sur le lancement, la veille, le 2 novembre, de l'offre bancaire de l'opérateur télécoms, jouant la carte de la gratuité, le patron de la Société Générale, Frédéric Oudéa, qui commentait vendredi ses résultats du troisième trimestre au cours d'une conférence téléphonique, ne s'est pas fait prier pour livrer sa vision du métier et du marché. « Nous avons une stratégie consistant à développer à fond Boursorama, qui a un modèle extrêmement efficace opérationnellement et offre la totalité des services bancaires : du crédit à la consommation, du crédit immobilier, de l'épargne, des services de paiement. Nous avons avec Boursorama incontestablement un leader en France dans la banque en ligne », a-t-il argumenté, en comparant : « Orange commence avec une offre relativement limitée or la banque est une activité relativement complexe. » « La banque n'est pas gratuite, il est important de le rappeler à nos concitoyens », a-t-il insisté. « Elle exige des investissements pour garantir la sécurité des dépôts et la sécurité des données. Tout cela a un coût. Il faut investir en sécurité et en compliance », la conformité réglementaire (lutte contre le blanchiment d'argent et financement du terrorisme, respect des règles de déontologie, de la législation fiscale, etc).