PME ET TPE : LES OUBLIEES DU BUDGET 2018
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, les PME et les TPE sont les oubliées du budget 2018 Tout entier braqué sur la fiscalité des personnes, le débat public autour de la loi de finance passe sous silence la question de l'entreprise, et notamment de la petite entreprise. Or, faire croître les PME pour qu'elles deviennent demain des ETI constitue une épine dorsale de la doctrine industrielle macroniste, comme elle était celle du rapport Attali. Dans l'argumentaire autour de la réforme du marché du travail par ordonnances, l'enjeu consistant à simplifier la vie des petites entreprises et des ETI a été très largement mis en avant : notamment avec le référendum d'initiative patronale, ou la fusion des instances du personnel, rendue possible au-delà de 300 salariés, qui supprime un nouvel effet de seuil.
LES PRINCIPALES MESURES DU BUDGET NE FAVORISENT PAS LES PME
Comment cette orientation pro PME-ETI se concrétise-t-elle dans le budget 2018 ? Force est de constater que les principales mesures fiscales à destination des entreprises, héritées pour partie du pacte de responsabilité de François Hollande, ne sont pas à proprement parlé dédiées aux PME. Notamment l'impact différé de la montée de 6 à 7% du CICE en 2017, ou la baisse de l'IS à 28% en dessous de 500.000 euros de bénéfices. Cette dernière mesure introduit de fait une progressivité du taux de l'IS, favorable aux plus petites entreprises. Mais il ne s'agit que d'une étape dans un processus de baisse à 25%, qui s'appliquera à horizon 2022 à l'ensemble des entreprises.