FIBRE OPTIQUE : COVAGE SE DIT PRET A INVESTIR DAVANTAGE
Alors que l’Arcep, le régulateur des télécoms, plaide pour une nouvelle répartition de la couverture en Internet à très haut débit des villes et territoires moyennement denses entre les opérateurs télécoms, Covage estime, lui aussi, avoir un rôle à jouer. Il entend d'emblée donner le ton et marquer ses ambitions. Nouvel homme fort de l'opérateur d'infrastructures Covage, Pascal Rialland a été nommé président du directoire du groupe le mois dernier. Il est loin d'être un inconnu dans le monde des télécoms : Pascal Rialland y a réalisé l'essentiel de sa carrière. Il a notamment dirigé, il y a peu, l'activité Entreprises d'Altice, la maisonmère de SFR. Pascal Rialland n'a rien raté des débats récents sur un nouveau partage entre les opérateurs télécoms de la couverture d'un grand nombre de territoires en Internet à très haut débit. S'il y est favorable, il appelle toutefois les pouvoirs publics et l'Arcep, le régulateur des télécoms, à ne pas se contenter de redistribuer les cartes entre les seuls grands opérateurs nationaux. A ses yeux, à côté des Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, Covage a les moyens et la volonté d'en faire plus. Dans le jargon des télécoms, Covage est un opérateur dit « d'infrastructures ». Dans les zones les moins denses de l'Hexagone (qui représentent environ la moitié de la population, soit 12 millions de foyers), il déploie et exploite des réseaux de fibre optique, appelés Réseaux d'initiative publique (RIP), pour le compte des collectivités. Ces infrastructures, neutres et ouvertes à tous les opérateurs détails, leur permettent de commercialiser leurs offres Internet auprès du grand public. Ces déploiements s'inscrivent dans le cadre du plan national Très haut débit (PTHD). D'un coût avoisinant les 20 milliards d'euros, ce gigantesque chantier, mêlant l'Etat et les opérateurs privés, vise à apporter un accès à Internet ultra-rapide à tous les Français à horizon 2022.