LOGEMENT : ZONES « DETENDUES », ZONES DE TENSION ?
Le débat sur le choc d'offre dans le logement suscite beaucoup de tensions. La fédération des promoteurs immobiliers veut saisir l'occasion de la Conférence des territoires pour poser le sujet du financement de l'aménagement. Elle propose de flécher vers les collectivités locales une partie de la TVA immobilière issue de la construction neuve. Par Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI. La « Stratégie pour le logement » du Gouvernement repose sur une idée simple en apparence mais dont les implications sont complexes et controversées : les aides à la pierre doivent cibler la construction dans les zones de tension locative (les métropoles, pour l'essentiel) et la rénovation sur le reste du territoire, dit « détendu ». Il est résulté de ce choix l'annonce de la suppression des dispositifs d'encouragement de la construction neuve (Pinel pour les investisseurs et PTZ pour les accédants à la propriété) en 2018 et 2020, dans les zones dites B2 et C, qui regroupent près de 60 % de la population française. Cette décision, comme tous les choix difficiles, cristallise des oppositions. La FPI partage notamment le constat de l'imperfection du zonage actuel et prône l'idée de le faire évoluer régulièrement, en examinant au cas par cas le classement des villes les plus dynamiques en zones tendues et des villes saturées en zone détendue.
BESOIN DE VISION, D'AMBITION, DE COHÉRENCE