LES VOLONTAIRES POUR LES ESSAIS CLINIQUES, BIENTOT RECRUTES SUR LES RESEAUX SOCIAUX ?
Jusqu’ici, les patients étaient sollicités par des médecins pour participer à des études scientifiques. Ils seront bientôt contactés en direct, ce qui implique des garde?fous pour éviter les abus. Par François Eisinger, Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ; François Hirsch, Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et Hervé Chneiweiss, Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) Les outils numériques et les réseaux sociaux du type Facebook ont commencé, discrètement, à changer la manière dont les volontaires sont recrutés pour les essais cliniques. Jusqu'ici, c'était les médecins, la plupart du temps, qui informaient puis proposaient à leurs patients de participer à une nouvelle étude destinée à faire avancer la recherche. Mais les possibilités se développent, pour les laboratoires pharmaceutiques ou autres organisateurs d'essais cliniques, de contacter directement les patients. Ce changement doit être anticipé, si l'on veut qu'ils se déroulent de manière éthique. Ces essais permettent de vérifier la sécurité et l'efficacité de nouveaux médicaments ou de modes de traitement inédits. Ils doivent être menés selon une méthode validée et transparente. Certains critères de qualité sont de nature scientifique, par exemple le fait de tirer au sort des patients qui vont recevoir l'un ou l'autre des traitements à comparer. D'autres critères sont d'ordre éthique, comme la manière dont les patients sont informés et recrutés. Le respect de ces derniers doit être assuré par les autorités sanitaires, mais il intéresse aussi la société dans son ensemble.