CHAEBOL : NE PAS JETER LE BEBE AVEC L'EAU CORROMPUE DU BAIN !
Après les scandales à répétition de corruption au plus haut niveau de l'Etat qui ont agité la Corée du Sud depuis un an, la tentation est grande, face aux protestations des Coréens, de procéder à un démantèlement en règle des chaebol, accusés de tous les maux. Par Gabriel A. Giménez Roche, chercheur associé à l'Institut Économique Molinari et professeur assistant d'économie à NEOMA Business School. Alors que la menace nucléaire nord-coréenne gagne progressivement en crédibilité, la Corée du Sud est aussi menacée de l'intérieur par la succession de scandales financier à fort retentissement. Face à elle, le gouvernement pourrait être tenté de démanteler ces fameux Chaebol - conglomérats d'entreprises détenus par de grande familles. Le remède serait sans doute pire que le mal car ils continuent de faire le succès économique dont le pays a besoin et surtout une plus grande transparence financière et une réduction des incitations à la fraude fiscale permettraient d'obtenir de meilleurs résultats. En mars dernier, un nouveau scandale financier a entraîné la destitution et l'arrestation de la présidente Coréenne Park Geun-hye, en même temps qu'était condamné l'héritier de Samsung, Lee Jae-yong, à 5 ans de prison. Ce dernier a été condamné sans qu'apparemment il ait été possible de faire la preuve de sa corruption. Cela laisse entrevoir une condamnation probable de l'ancienne présidente permettant au nouveau gouvernement d'asseoir sa légitimité. Un nouvel épisode dans la longue saga qui oppose le gouvernement aux Chaebol.
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