L'IMMUNOTHERAPIE VA CONTINUER A PESER SUR LES COMPTES DE LA SECU
MSD s'est entendu avec les autorités de santé française pour lancer une nouvelle indication pour son anticancéreux Keytruda pour 6.000 euros par mois et par patient. Si l'Assurance maladie espère maintenir ses dépenses à quelques centaines de millions d'euros par an pour les deux principales immunothérapies, l'Opdivo et le Keytruda, l'arrivée de nouvelles indications pourraient mettre à mal ses objectifs. Une bonne nouvelle pour plusieurs patients et un casse-tête pour la Sécu. Mardi 28 novembre, le laboratoire MSD a annoncé avoir trouvé un accord avec le Comité économique des produits de santé (CEPS) sur le prix du Keytruda dans une nouvelle indication. Ce médicament basé sur l'immunothérapie pourra être prescrit en "première ligne" (premier traitement administré) contre le cancer du poumon dit "non à petites cellules" à un stade avancé. L'autorité de santé et le laboratoire se sont entendus au bout de six mois de négociations sur un prix de 4.300 euros par cycle de traitement (une injection toutes les trois semaines), ce qui représente environ 6.000 euros par mois et par patient. "On a consenti une baisse de prix de 17% par rapport au prix fixé précédemment, par esprit de responsabilité économique", fait valoir MSD. Le prix grimpait initialement à 7.000 euros par mois pour un patient de 75 kilos. Le Keytruda était alors destiné à soigner les mélanomes avancés, en deuxième ligne. Depuis quelques mois, il était également utilisé en deuxième ligne pour traiter les patients atteints d'un cancer du poumon.
6.000 PATIENTS ÉLIGIBLES