UN MEDICAMENT SUR DIX EST UN FAUX DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
L'Organisation mondiale de la santé s'inquiète dans un récent rapport du trafic de faux médicaments, très en vogue dans les pays à faibles et moyens revenus, et de leur fort impact économique et social. C'est un problème majeur pour les systèmes de santé des pays à faibles revenus ou à revenus intermédiaires. Un traitement sur dix commercialisés dans ces pays ne respecte pas les normes ou est un faux médicament, selon un rapport de l'organisation mondiale (OMS) de la santé, rendu public mardi 28 novembre. Résultat : de nombreux malades prenant ces faux traitements voient leur état de santé se dégrader, voire décèdent. Les médicaments contre le paludisme et les antibiotiques, sont les plus contrefaits d'après l'OMS. Ils représentent respectivement 19,6% et 16,9% des traitements falsifiés et ne respectant pas les normes, dans les cas recensés par l'organisation entre 2013 et 2017. A noter que les anticancéreux arrivent en 4e position, représentant 6,8% des cas de médicaments contrefaits. Les seuls faux antibiotiques seraient responsables de la mort de 72 000 à 169 000 enfants dues à des pneumonies, par an dans le monde. Dans le cas du paludisme (malaria), plus de 100.000 morts pourraient être évités en Afrique subsaharienne chaque année si les médicaments utilisés n'étaient pas contrefaits, et les systèmes de santé pourraient économiser 40 millions de dollars, précise l'OMS.