INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : LE NOUVEL ELDORADO
Le monde politique entre enfin dans le débat sur l'intelligence artificielle (IA). La question n'est plus de savoir s'il faut y aller mais pour quoi faire et comment. Forte d'une nouvelle génération de députés et de ses atouts académiques, la France saura-t-elle s'imposer comme puissance mondiale de l'IA ? « Nous avons eu le sentiment d'ouvrir une boîte de Pandore, a lancé Laure de La Raudière, députée (Les Constructifs) d'Eure-et-Loir, le 14 novembre dernier, en ouverture du premier Forum parlementaire de l'intelligence artificielle (IA) dont elle est la marraine. Transformer le parcours de soins [...] en passant du curatif au préventif, individualiser l'apprentissage des connaissances pour chaque élève... Voulons-nous que ces évolutions soient toutes conçues par des sociétés américaines ou chinoises qui, au passage, vont ''pomper'' toutes nos données ? » Jamais une technologie n'aura autant interpellé les politiques et la société en général. Voulant tirer parti de l'actuel contexte politique avec des élus plus sensibles au numérique, à l'innovation et à l'entrepreneuriat, une nouvelle génération de députés veut porter le débat sur la place publique. Notamment sous la houlette du mathématicien Cédric Villani (Médaille Fields), député LRM à qui le gouvernement a confié une mission sur l'IA. La question n'est plus savoir s'il faut ou non y aller mais quand, pour quoi faire et avec quels moyens.
UN ENJEU GÉOPOLITIQUE MAJEUR