POUR NOEL, ATTENTION AUX JOUETS ET ENCEINTES CONNECTEES
Le fabricant chinois de jouets connectés, Genesis, vient d'être mis en demeure par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Cette dernière s'inquiète de la "monétisation de l'intime" avec l'essor des enceintes connectées. A l'approche de Noël, il vaudrait mieux réfléchir à deux fois avant de déposer des jouets connectés au pied du sapin... La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a épinglé lundi un fabricant chinois de deux jouets connectés, la poupée "Mon amie Cayla" et le robot "I-Que". L'entreprise Genesis a été mise en demeure de procéder à la sécurisation de ses jouets. La poupée et le robot répondent à des questions d'enfants. Equipés d'un micro et d'un haut-parleur, ils fonctionnent en tandem avec un mobile ou une tablette par connexion bluetooth. Mais la Cnil leur reproche notamment de pouvoir servir éventuellement pour espionner les enfants. La commission a été alertée en décembre 2016 par l'association de défense des consommateurs UFCQue Choisir. Elle a ensuite a procédé à divers contrôles, en interrogeant le fabricant Genesis basé à Hong Kong, entre janvier et novembre 2017. "Ces vérifications ont permis de relever que la société collecte une multitude d'informations personnelles sur les enfants et leur entourage : les voix, le contenu des conversations échangées avec les jouets (qui peut révéler des données identifiantes comme une adresse, un nom...), mais également des informations renseignées dans un formulaire de l'application" liée, souligne la Cnil dans un rapport publié lundi.
DES POUPÉES ESPIONNES ?