"L'AEROPORT DE TOULOUSE N'APPARTIENT PAS AUX ACTIONNAIRES, C'EST UN BIEN COMMUN"
Au lendemain de l'interview dans La Tribune de l'actionnaire chinois de l'aéroport de Toulouse, l'avocat du collectif anti-privatisation Christophe Lèguevaques dénonce la stratégie mise en oeuvre depuis trois ans au sein de l'infrastructure. "L'aéroport n'appartient pas aux actionnaires, c'est un bien commun, notion qui ne semble pas avoir de sens pour Mike Poon", estime Christophe Lèguevaques à la lecture de l'interview accordée par le dirigeant de Casil Europe dans La Tribune. Pour rappel, Mike Poon est à la tête de la société d'actionnaires chinois qui racheté 49,99% des parts de l'aéroport de Toulouse en 2015. Quelques mois après cette privatisation partielle, Mike Poon disparaît pendant plusieurs mois car il est cité dans une enquête de corruption en Chine et va jusqu'à démissionner du conseil de surveillance de l'aéroport. L'homme d'affaires ne regrette pas ce choix : "Pour m'assurer que l'aéroport et mes autres investissements ne soient pas affectés, j'ai décidé de démissionner le temps de l'enquête." Même s'il répète à plusieurs reprises : "Je pense que notre communication doit être améliorée pour éviter tout malentendu" et d'assurer que "pour Casil Europe l'aéroport de Toulouse est un investissement de long-terme". Pascal Boureau, représentant du Conseil départemental de Haute-Garonne au sein du conseil de surveillance de la société Aéroport Toulouse-Blagnac estime que "les ellipses de Mike Poon ne donnent pas beaucoup de crédit à l'engagement de l'actionnaire chinois dans l'aéroport".