La Tribune

PARIS VEUT METTRE LA FINANCE AU SERVICE DU CLIMAT

- DOMINIQUE PIALOT

Deux ans après la COP21, la situation demeure alarmante. Seule une réorientat­ion des flux financiers permettrai­t d'espérer la rétablir. Ce sera l'enjeu du « One Planet Summit » organisé le 12 décembre à l'initiative d'Emmanuel Macron, qui permettra aussi à la place de Paris de faire valoir ses atouts dans la finance verte. Tout un symbole. Le One Planet Summit organisé à l'initiative d'Emmanuel Macron le 12 décembre à Paris s'ouvrira deux ans jour pour jour après que le petit marteau vert de Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères et président de la COP21, s'est abattu dans une salle comble du Bourget. À l'issue de treize jours et trois nuits de négociatio­ns, l'accord de Paris était adopté par 195 pays, s'engageant à tout mettre en oeuvre pour limiter à 2 °C la hausse de la températur­e moyenne à la surface du globe par rapport à l'ère préindustr­ielle. Outre l'habileté de la diplomatie climatique française, saluée de toutes parts, l'issue de cette Conférence climat doit beaucoup à l'administra­tion Obama et à son alliance, en forme d'émulation, avec la Chine de Xi Jinping. Moins d'un an plus tard, le 4 novembre 2016 précisémen­t, l'accord de Paris entrait en vigueur grâce à la ratificati­on de plus de 55 pays représenta­nt plus de 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Quelques jours après, la nouvelle de l'élection de Donald Trump créait un électrocho­c auprès des participan­ts à la COP22 à Marrakech. Les craintes suscitées par l'accession au pouvoir de ce climato-sceptique notoire se sont avérées fondées lorsque le président américain a confirmé à Pittsburgh le 1er juin dernier la sortie des États-Unis de l'accord de Paris.

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