La Tribune

LES 12 TRAVAUX DE CARLOS TAVARES

- NABIL BOURASSI

Entre le rachat d'Opel et les mutations profondes que traverse le secteur, entre révolution numérique et énergétiqu­e, c'est un chantier immense et périlleux qui attend le patron du groupe PSA. Mais comment fait-il ? Depuis son arrivée à la tête de PSA en juin 2014, il n'a jamais perdu son sang-froid. Et pourtant, les difficulté­s n'ont pas manqué sur la route. Après avoir réalisé le présumé impossible redresseme­nt de PSA, où Carlos Tavares trouve-t-il encore la force de se lancer un défi aussi périlleux que le sauvetage d'Opel, un chantier qui a coûté près de 20 milliards d'euros au groupe américain Général Motors, pourtant trois fois plus gros ? Le patron de 59 ans ne puise pas cette énergie seulement dans sa passion de coureur automobile et d'ingénieur. Ce rêve de refonder l'industrie automobile autour de ses fondamenta­ux : le plaisir de conduire, la performanc­e et la qualité... L'automobile au sens noble du terme. Non, son vrai moteur réside dans des conviction­s aussi dures que le roc ! D'abord celle qu'il n'y a pas de fatalité dans le supposé déclin de l'industrie automobile française. En prenant les rênes de PSA, il a promis d'accomplir le redresseme­nt du groupe sans fermetures d'usine. Les mauvaises langues lui rétorquent que son prédécesse­ur, Philippe Varin, s'en était déjà chargé en fermant le site d'Aulnay ! Il n'empêche... Il est parvenu à conquérir la confiance des syndicats à son projet d'entreprise, qui ont presque tous voté l'accord de compétitiv­ité, et ce, malgré de lourds sacrifices pour les salariés. Carlos Tavares a su utiliser le bon ton, notamment en revalorisa­nt la place de l'humain dans toute la chaîne de production. « Je fais confiance aux équipes », ne cesse-t-il de répéter.

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