MOBILE : LES FREQUENCES, UN JACKPOT AUQUEL L'ETAT RESTE ATTACHE
En contrepartie d’une accélération de la couverture mobile de la France, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free souhaitent que l’État soit moins gourmand lors du renouvellement prochain de licences d’utilisation de fréquences mobiles. Mais pas facile, pour l’exécutif, de renoncer à cette manne, qui se chiffre en milliards d’euros. Comme l'a indiqué La Tribune ce lundi, les négociations entre l'État et les opérateurs télécoms concernant l'accélération de la couverture mobile en France demeurent extrêmement tendues. Depuis des mois, un sujet est au coeur de ces pourparlers : le renouvellement de certaines licences d'utilisation de fréquences mobiles. Celles-ci sont indispensables aux Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free pour offrir leurs services aux abonnés. En contrepartie d'une accélération sensible de la couverture mobile - en particulier dans les territoires ruraux et de montagne -, les opérateurs militent pour que l'Etat prolonge la durée des licences qui arrivent à leur terme. Ou autrement dit, que l'exécutif ne lance pas dès que possible, comme il en a l'habitude, de nouvelles enchères pour l'utilisation de ce spectre afin de récupérer un maximum d'argent auprès des opérateurs. Mais au sein du gouvernement, des voix s'élèvent contre un tel deal, qui priverait l'État d'un jackpot toujours bienvenu pour les finances publiques. C'est ce qu'a affirmé Pierre Louette, le chef de file de la Fédération française des télécoms (FFT), le lobby du secteur, ce mardi. A l'en croire, le ministère de l'Économie et des Finances ne veut pas se passer de ces redevances. Lors d'une conférence de presse, ce mardi, le patron de la FFT - par ailleurs DG délégué d'Orange - s'est montré pour le moins critique à l'égard de Bercy :