La Tribune

APRES LE GRAND BOND EN ARRIERE, LE GRAND BOND EN AVANT DE RYANAIR

- FABRICE GLISZCZYNS­KI

Sous la pression des pilotes, la compagnie à bas coûts irlandaise a reconnu les syndicats des pilotes et s'apprête à faire de même avec ceux des hôtesses et stewards. Hostile aux syndicats jusqu'ici, Ryanair peut-elle révolution­ner rapidement son modèle social ? Une hausse des coûts de personnels va-t-elle remettre en cause sa rentabilit­é ? Analyse. Est-ce le début d'une nouvelle ère chez Ryanair ? L'entrée dans un monde dans lequel la compagnie à bas coûts irlandaise va devoir s'efforcer d'améliorer les conditions de travail et de rémunérati­on de ses personnels. Probableme­nt. Ce virage à 180 degrés est en train de s'amorcer sous la pression des pilotes italiens, irlandais, portugais et allemands qui menaçaient de faire grève pendant les fêtes de fin d'année. Une première depuis que cette compagnie créée en 1985 s'est transformé­e en low-cost au début des années 1990 en s'inspirant de la compagnie américaine Southwest. Cette menace de grève a été prise très au sérieux par la direction. Elle faisait suite aux milliers d'annulation­s de vols décidés depuis septembre en raison, non seulement d'une mauvaise gestion des plannings des vacances des pilotes, comme l'a indiqué la compagnie, mais aussi en raison, selon des pilotes cités par différents organes de presse, de nombreux départs de pilotes qui, profitant des tensions sur le marché du travail, ont été facilement débauchés par d'autres compagnies. Depuis, le malaise social n'a jamais été aussi grand entre les pilotes et la direction, malgré les propositio­ns de primes de cette dernière pour tenter de calmer le jeu.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France