LA GIRONDE PRESERVE SON EQUILIBRE BUDGETAIRE
A 1,6 Md€, le budget primitif 2018 du Conseil départemental de la Gironde reste dans les clous d’une gestion financière maîtrisée. Son président Jean-Luc Gleyze (PS) met le soutien aux villes moyennes au coeur de ses priorités. Comme celui de la Région, le budget primitif 2018 du Conseil départemental de la Gironde, présidé par Jean-Luc Gleyze, est marqué par une prudence certaine, avec une hausse budgétaire limitée de +3 %, à 1.690 M€ (contre +3,3 % pour la Région). A ce propos Jean-Marie Darmian, viceprésident en charge des finances, a préféré parler de posture stratégique plutôt que de budget stricto sensu. Parce que les dotations de l'Etat prévues pour le Département en 2018 pourraient baisser de 20 M€. Sans doute aussi parce que le gouvernement d'Edouard Philippe a annoncé qu'il allait adopter un taux directeur contraignant les collectivités territoriales à plafonner la hausse de leurs dépenses à +1,2 %. Jean-Luc Gleyze a tenu à souligner qu'il maintiendrait son programme d'investissement à 1 Md€ pendant la mandature, avec une enveloppe de 224 M€ pour 2018. Une motion a été adoptée par l'assemblée départementale girondine contre le projet d'Edouard Philippe, qui, selon la majorité, "contrevient au principe de libre administration des collectivités territoriales prévu par l'article 72 de la Constitution française". Le Département n'accepte pas que l'Etat revienne sur la loi de décentralisation et qu'il fasse payer à la collectivité territoriale des dépenses qui lui incombent, comme le revenu de solidarité active (RSA). "On nous fait la leçon alors que nos comptes administratifs sont systématiquement excédentaires et en plus l'Etat nous impose des transferts de charges déguisés, ce qui me pose une question éthique" a notamment observé Jean-Luc Gleyze.