SALMONELLE : LACTALIS VISE PAR UNE ENQUETE PRELIMINAIRE
Le fabricant de lait infantile fait l'objet d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris, notamment pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui". Ayant proposé à la vente des laits contaminés par des salmonelles, Lactalis a été contraint de retirer 600 lots à la mi-décembre. Lactalis, premier groupe laitier français, est visé par une enquête préliminaire dans le dossier de laits infantiles contaminés par des salmonelles. Une enquête a été lancée le 22 décembre par le pôle santé publique du parquet de Paris, selon des sources judiciaires interrogées par Reuters et l'AFP. Elle a notamment été ouverte pour "blessures involontaires", "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine" et "inexécution d'une procédure de retrait ou de rappel d'un produit d'origine animale ou de denrée en contenant préjudiciable à la santé", a-t-on précisé. L'enquête est confiée aux gendarmes de la section de recherche d'Angers et à ceux de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP). Lactalis a procédé depuis début décembre à des retraits de plusieurs lots de laits infantiles fabriqués depuis le 15 février 2017 dans son usine de Craon (Mayenne) à la suite de signalements par les autorités de santé d'un risque de contamination. Selon l'AFP, le volume des produits concernés par ce rappel se chiffre en milliers de tonnes. Mais le groupe, connu pour sa discrétion, n'a pas voulu le préciser. Le retrait concerne des produits de marque Picot (poudres et céréales infantiles), Milumel (poudres et céréales infantiles) et Taranis (mélange d'acides aminés en poudre destinés au traitement de pathologies), selon Lactalis.