"LE CES EST LE SALON DES SEPT ECRANS" (XAVIER DALLOZ)
Xavier Dalloz, expert en stratégie digitale et correspondant du CES (l'ex-Consumer Electronics Show) en France depuis 2002, revient sur les évolutions du plus grand salon technologique au monde et ce qu'il doit devenir pour continuer à être pertinent. LA TRIBUNE - Vous représentez le CES en France depuis seize ans. Comment a-t-il évolué depuis cette époque sans smartphones, réseaux sociaux, objets connectés ou intelligence artificielle ? XAVIER DALLOZ - Quand je suis allé au CES pour la première fois, en 2000, c'était vraiment un salon sur l'électronique grand public. Il était totalement orienté sur les équipements pour les distributeurs. J'exagère à peine quand je dis qu'il n'y avait quasiment que des télévisions. On s'extasiait sur la beauté de l'écran. Aujourd'hui, on y vient toujours pour découvrir des objets, du hardware, mais c'est surtout la technologie qu'ils contiennent et les services associés qui intéressent. Avec le temps et l'évolution des technologies - les ordinateurs personnels, les smartphones, les objets connectés, aujourd'hui l'intelligence artificielle -, le CES est devenu un salon orienté sur les nouveaux usages de la vie quotidienne, grâce à la révolution numérique. C'est pour cela qu'il reste pertinent : pendant trois jours, les décideurs du monde entier ont accès à un panorama complet de l'état de l'art de l'innovation, au carrefour de l'électronique, de l'informatique, des télécoms, de la domotique, de la robotique, des jeux et de bien d'autres secteurs encore. Les décideurs viennent pour découvrir des choses, pour sentir le potentiel des nouvelles technologies et leurs impacts sur la société et l'économie. Pour les entreprises, c'est donc une formidable opportunité de business, car elles peuvent y rencontrer l'ensemble de leur écosystème - clients, partenaires, investisseurs.