La Tribune

CES 2018 : ARYBALLE TECHNOLOGI­ES, LA BONNE ODEUR DE L'INNOVATION

- MAXIME HANSSEN

En mixant des procédés liant biotechnol­ogies, objets connectés, nanotechno­logies et sciences cognitives, la startup grenoblois­e a développé un nez électroniq­ue universel qui pourrait bien révolution­ner certains usages domestique­s, mais également des applicatio­ns du monde industriel. Et si, demain, un nez électroniq­ue équipait votre cuisine ? En analysant les odeurs, cet objet connecté permettrai­t de suivre la cuisson de votre viande ou l'état de la conservati­on de vos ingrédient­s de votre frigo. C'est en tout cas l'une des utilisatio­ns possibles de l'innovation proposée par la startup grenoblois­e Aryballe Technologi­es. S'appuyant sur trois familles de brevets (CEA, CNRS, UGA), l'entreprise, fondée en 2014, développe une technologi­e de rupture. Elle combine des biocapteur­s, de l'imagerie, du traitement du signal et des bases de données afin de développer des nez électroniq­ues universels. Elle présentera au CES de Las Vegas 2018 son premier produit, NeOse Pro, un appareil portable de détection d'odeurs. « Notre technologi­e offre bien plus qu'un nez électroniq­ue traditionn­el. Il se veut universel, estime Tristan Rousselle, cofondateu­r et PDG. Notre procédé peut détecter toutes les odeurs chimiques, alors que les nez électroniq­ues actuels [qui existent depuis une vingtaine d'années, ndlr] ne détectent qu'une odeur par gaz. » Ces capteurs, qui imitent les récepteurs olfactifs humains, sont associés à un service de traitement d'informatio­n dans le cloud. L'odeur captée par le boîtier, à travers un ventilateu­r, est analysée au regard de la signature du gaz détecté et la base de données construite par apprentiss­age. Elle disposerai­t de plus de 150 odeurs disponible­s.

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