PIMKIE VEUT SUPPRIMER 208 EMPLOIS GRACE AU NOUVEAU CODE DU TRAVAIL
La direction de Pimkie a proposé lundi à ses salariés une rupture conventionnelle collective (RRC) concernant 208 emplois, un dispositif introduit par la réforme du Code du travail d'Emmanuel Macron et fortement décrié par les syndicats. La direction a présenté au comité central d'entreprise (CCE) sa proposition de RCC, dispositif qui, contrairement au plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), permet le départ volontaire de salariés sans avoir à justifier de difficultés économiques. "Il est de notre responsabilité de prendre des décisions difficiles. Nous prendrons soin, au travers des différentes mesures d'accompagnement, de tous les collaborateurs qui feront le choix de quitter l'entreprise pour mener d'autres projets", a précisé Eric Foucault, directeur général délégué de Pimkie, dans un communiqué. L'enseigne de prêt-à-porter est la première entreprise à se saisir de cette nouvelle mesure. Elle devrait être suivie de PSA qui présentera une RRC mardi. Cette rupture conventionnelle concerne au maximum 208 emplois, dont 84 au siège international de la société et 83 dans des magasins, si Pimkie ne retrouve pas de repreneur pour ces derniers. La procédure doit toutefois être entérinée par un accord collectif, c'est-à-dire approuvé par une majorité des syndicats, puis par les directions régionales du travail et de l'emploi (Direccte).