BITCOIN : DE LA CONSECRATION A LA REGULATION ?
La monnaie virtuelle, dont le cours a été multiplié par 14 l'an dernier, est devenue un sujet de conversation du grand public et de préoccupation des régulateurs financiers. Elle sera même à l'ordre du jour d'un sommet du G20 en avril, à la demande de la France. Institutionnalisée par la création de contrats à terme sur des marchés réglementés, à Chicago, cette monnaie non légale ultraspéculative pourrait subir une offensive réglementaire tous azimuts cette année. Qui eût parié il y a un an que le bitcoin serait l'un des sujets de conversation incontournables des repas de fêtes de fin d'année ? Ou que la monnaie virtuelle multiplierait par 14 sa valeur ? 2017 restera incontestablement l'année du bitcoin, celle où la cryptomonnaie est sortie de son cercle très fermé d'initiés pour s'ouvrir au grand public, de l'étudiant à l'épargnant lambda, alléché par la perspective d'un gain rapide. Mais pas sans risque. Très vite, le débat est devenu extrêmement clivant entre pro et anti, entre défenseurs de « la monnaie du futur », qui serait débarrassée du joug des États, camp où se mêlent des libertariens, des anticapitalistes et de purs spéculateurs, et ses détracteurs, dénonçant « une pure bulle, sans valeur intrinsèque » (Jean Tirole, le Prix Nobel d'économie) ou carrément une « arnaque » (Jamie Dimon, le patron de JPMorgan), aux yeux des spécialistes de la finance, banquiers d'affaires, centraux et autorités. Quitte à passer pour des maniaques du contrôle un brin passéistes.
UNE VOLATILITÉ ACCENTUÉE