DECHETS : L'ITALIE INSTAURE LE RECYCLAGE DES COUCHES-CULOTTES ET SERVIETTES HYGIENIQUES
A Trévise, une joint-venture entre Procter&Gamble et le groupe pharmaceutique italien Angelini, Fater Spa, vient d'installer une unité industrielle capable de recycler 10.000 tonnes de protections hygiéniques absorbantes par an. L'entreprise, qui parie sur l'autonomie financière du projet, espère exporter la solution dans "tous les marchés intéressants". En France, 351.000 tonnes par an pour les seules couches-culottes, pour un coût approximatif de quelque 21 millions d'euros. C'est le fléau représenté par les déchets issus des produits de protection hygiénique absorbants, qui incluent aussi protections périodiques féminines et protections pour incontinence, et qui aujourd'hui finissent essentiellement à la décharge ou à l'incinérateur. Fater Spa, joint-venture entre la multinationale américaine Procter&Gamble et le groupe pharmaceutique italien Angelini, leader sur le marché italien des protections hygiéniques, vient de trouver un modèle économique pour le recyclage de ces déchets, et d'installer une unité industrielle en Italie qui pourrait ouvrir la voie à un déploiement international. Située à Trévise, dans le Nord du pays, l'unité industrielle a la capacité de recycler à 100% chaque année 10.000 tonnes de ces déchets, à savoir les produits collectés auprès d'un million d'habitants (sur la base d'un taux de recyclage de deux tiers). Le processus permet de produire de la cellulose, du plastique et du polymère super-absorbant, dont la pureté et les propriétés physiques seraient proches de celles des matières vierges.