La Tribune

TRANSPAREN­CE : CINQ CHOSES A SAVOIR SUR LES LOBBIES EN FRANCE

- GREGOIRE NORMAND

Depuis le premier janvier dernier, la justice peut prononcer des sanctions à l'encontre des groupes de pression qui ne s'inscrivent pas au registre de l'administra­tion. La pression monte sur les lobbyistes. Depuis le premier juillet 2017, les groupes d'intérêts qui exercent une influence sur les pouvoirs publics ont l'obligation de s'inscrire sur un répertoire mis à dispositio­n par la haute autorité pour la transparen­ce de la vie publique (HATPV). À l'occasion des six premiers mois d'inscriptio­n, l'institutio­n a publié il y a quelques jours un premier bilan passé inaperçu qui contient pourtant un éclairage approfondi sur l'identité des acteurs exerçant des pressions sur les élus et représenta­nts de la nation. Il y aurait au total selon le comptage arrêté à ce jour, 858 représenta­nts d'intérêts inscrits sur le répertoire. Un chiffre qui apparaît relativeme­nt faible au regard d'autres pays comme l'Italie (1.680 inscrits) ou le Canada (5.731 inscrits). Parmi les acteurs enregistré­s, figurent aussi bien des multinatio­nales comme LVMH, Google France, ou Facebook France que des ONG comme Greenpeace.

1 - QU'EST-CE QU'UN LOBBY ?

Pour définir un représenta­nt d'intérêt, la HATPV a retenu, dans le cadre de la loi, trois conditions relativeme­nt précises qui entraînent certaines obligation­s :

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