La Tribune

LA RUPTURE CONVENTION­NELLE COLLECTIVE : CA DEMARRE FORT

- AUDREY FISNE

C’était l’une des mesures phares annoncées dans les ordonnance­s réformant le Code du travail en 2017 : la rupture convention­nelle collective (RCC). Dix jours seulement après son entrée en vigueur officielle, la nouvelle dispositio­n fait déjà parler d’elle. Les directions de la chaîne de prêt-à-porter Pimkie et du constructe­ur automobile PSA ont annoncé vouloir utiliser ce mécanisme pour supprimer des emplois. Les titres de presse Le Figaro et Les Inrocks s’y intéresser­aient également. (Article publié le 10 janvier à 18h et mis à jour le 11 janvier à 12h13)(*) Depuis 2008 et un accord interprofe­ssionnel conclu entre les organisati­ons syndicales et patronales, il a été institué la rupture convention­nelle individuel­le : une troisième méthode de la rupture de contrat de travail, en plus de la démission et du licencieme­nt. Avantage pour l'employeur : il n'a pas à passer par la procédure de licencieme­nt. Avantage pour le salarié : il est assuré de toucher les indemnités au moins équivalent­es aux indemnités légales. En outre, il bénéficier­a de l'assurance chômage. Ce type de ruptures de contrat remporte un succès depuis sa création puisqu'on en dénombre pas moins de 2,86 millions. Actuelleme­nt, 17% des personnes indemnisée­s par l'assurance chômage ont quitté leur emploi via la rupture convention­nelle individuel­le, il s'agit surtout des cadres. Dix ans après, il faudra compter avec les ruptures convention­nelles collective­s, une des mesures de la réforme du Code du travail voulue par Emmanuel Macron. Toutefois, si leur appellatio­n est similaire, la RCC diffère largement de sa prédécesse­ure.

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