QUE RESTERA-T-IL DE L'EMPLOI DANS LES BANQUES ?
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, que restera-t-il de l’emploi dans les banques ? 200 suppressions d'agences bancaires annoncées à BNP Paribas, 400 pour le groupe BPCE, et désormais 300 pour la Société générale. Et ce n'est sans doute pas fini. Toutes ces annonces font craindre une véritable débandade de l'emploi bancaire. Il est vrai que cela fait plusieurs années que les banques cherchent par tous les moyens à rationaliser leurs coûts, d'autant que les taux très bas rognent leurs marges. Dans ce contexte, elles s'engouffrent dans l'automatisation des tâches et la digitalisation de la relation client pour abaisser le coût de fonctionnement de leur réseau. Les agences sont ainsi la partie émergée de l'iceberg de la destruction d'emplois bancaires. Les coûts de fonctionnement sont encore trop élevés Jusqu'ici, l'impact sur l'emploi est significatif : entre 2011 et 2016, environ 1200 agences ont été fermées. Et toutes activités confondues, 10.000 emplois sur 380.000 ont disparu en France. Dans les activités de marché, l'emploi a aussi baissé même s'il a résisté. En comparaison, ailleurs en Europe, des réductions de postes allant jusqu'à 80% des effectifs ont été opérées. Tous ces efforts des banques françaises pour restructurer leurs réseaux d'agences, digitaliser leurs services, et réduire leurs effectifs dans certains métiers, ont ainsi permis d'abaisser leur coefficient d'exploitation de près de 2 points depuis 2012. Mais les coûts de fonctionnement des banques françaises restent encore bien plus élevés que ceux de leurs homologues anglaises, hollandaises ou du nord de l'Europe.