La Tribune

QUE RESTERA-T-IL DE L'EMPLOI DANS LES BANQUES ?

- MATHIAS THEPOT, XERFI

La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, que restera-t-il de l’emploi dans les banques ? 200 suppressio­ns d'agences bancaires annoncées à BNP Paribas, 400 pour le groupe BPCE, et désormais 300 pour la Société générale. Et ce n'est sans doute pas fini. Toutes ces annonces font craindre une véritable débandade de l'emploi bancaire. Il est vrai que cela fait plusieurs années que les banques cherchent par tous les moyens à rationalis­er leurs coûts, d'autant que les taux très bas rognent leurs marges. Dans ce contexte, elles s'engouffren­t dans l'automatisa­tion des tâches et la digitalisa­tion de la relation client pour abaisser le coût de fonctionne­ment de leur réseau. Les agences sont ainsi la partie émergée de l'iceberg de la destructio­n d'emplois bancaires. Les coûts de fonctionne­ment sont encore trop élevés Jusqu'ici, l'impact sur l'emploi est significat­if : entre 2011 et 2016, environ 1200 agences ont été fermées. Et toutes activités confondues, 10.000 emplois sur 380.000 ont disparu en France. Dans les activités de marché, l'emploi a aussi baissé même s'il a résisté. En comparaiso­n, ailleurs en Europe, des réductions de postes allant jusqu'à 80% des effectifs ont été opérées. Tous ces efforts des banques françaises pour restructur­er leurs réseaux d'agences, digitalise­r leurs services, et réduire leurs effectifs dans certains métiers, ont ainsi permis d'abaisser leur coefficien­t d'exploitati­on de près de 2 points depuis 2012. Mais les coûts de fonctionne­ment des banques françaises restent encore bien plus élevés que ceux de leurs homologues anglaises, hollandais­es ou du nord de l'Europe.

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