CHOMAGE : LES SYNDICATS REFUSENT DES "DROITS DEGRADES" POUR LES DEMISSIONNAIRES
La négociation sur les conditions de l'extension de l'assurance-chômage aux démissionnaires et aux indépendants -qui pourrait coûter des dizaines de milliards d'eurosa tourné court : les organisations syndicales à l'issue de leur première réunion hier au Medef avec les organisations patronales, se sont opposées catégoriquement à toute dégradation ou minoration des droits pour ces nouvelles catégories concernées par la réforme promise par Emmanuel Macron. Le Medef partage cette inquiétude sur les conséquences du système envisagé. L'intégration des démissionnaires au système de l'assurance-chômage, l'un des volets de la réforme promise par Emmanuel Macron, pourrait coûter des dizaines de milliards d'euros, selon l'Unedic, et celle des indépendants, trois milliards d'euros, selon le Conseil économique social et environnemental (CESE). Conscient du coût d'une telle mesure, le gouvernement a précisé qu'il souhaitait "plafonner" les indemnités destinées aux démissionnaires et les limiter dans le temps. A la demande du gouvernement, les organisations patronales et syndicales ont débuté hier, jeudi 11 janvier, une série de rencontres de négociations pour réformer l'assurance chômage en profondeur. Mais, à l'issue de cette première réunion au siège du Medef, les partenaires sociaux ont manifesté leur opposition à certaines demandes clés du gouvernement dans sa réforme de l'assurance-chômage, refusant catégoriquement une dégradation des droits pour les démissionnaires et manifestant leur réticence à s'emparer de la question des indépendants.