POURQUOI EUROPACITY FAIT DEBAT
250.000 m2 pour du commerce et de la culture ? Un gâchis écologique pour certains parlementaires, la mort des commerces de proximité d'après des élus locaux. En face, Immochan et le Val-d'Oise défendent le projet de créer 12.000 emplois non-délocalisables. Le 12 décembre dernier, la députée (FI) de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis, a priori pas ou peu concernée par le projet de zone commerciale géante Europacity, sur la route de l'aéroport Roissy-CDG, interpelle Nicolas Hulot à l'Assemblée nationale. Dans la continuité d'une tribune publiée dans Libération quelques jours plutôt, la représentante de Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte dénonce « une empreinte carbone équivalente à 170 hypermarchés » sur 300 hectares, alors que l'Île-de-France perd, selon elle, chaque année 1 400 hectares de terres agricoles. Clémentine Autain - puisque c'est elle dont il s'agit - fustige l'inadéquation d'Europacity avec le plan Climat et défend le projet Carma : le groupement de Coopération pour une ambition rurale et métropolitaine agricole.
PRÉSERVATION DES TERRES AGRICOLES
« J'aimerais qu'elle ait la même critique sur le projet dans sa circonscription, à Villepinte, qui va "bouffer" 240 hectares et 2.000 emplois contre 299 pour la ZAC de Gonesse et 50.000 emplois créés. C'est de la jalousie et une forme d'hypocrisie. Qu'elle fasse ce projet dans sa circonscription, et non dans celle des autres ! » s'agace David Lebon, directeur du développement Europacity qui rappelle que la ZAC appartient à l'État.